- intériorisation
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intériorisation [ ɛ̃terjɔrizasjɔ̃ ] n. f.• 1899; de intérioriser♦ Didact. Fait d'intérioriser; aptitude mentale à s'isoler du monde extérieur. ⇒ introspection, introversion. — Psychan. Introjection. ⊗ CONTR. Extériorisation, projection.
● intériorisation nom féminin Fait d'intérioriser. Processus psychanalytique qui consiste à transporter à l'intérieur de soi les conflits auxquels un sujet est confronté dans le monde extérieur. (Le moi cesse alors consciemment de se heurter à une réalité extérieure répressive ou conflictuelle pour se soumettre au contrôle du surmoi.)intériorisationn. f. Didac. ou litt. Action d'intérioriser; tendance à se replier sur soi-même.⇒INTÉRIORISATION, subst. fém.A. — Action d'intérioriser; fait d'intérioriser. Le mouvement de l'esprit (...) s'oriente vers ce que j'appellerai l'élimination du causal pur, c'est-à-dire l'assimilation, l'intériorisation de ce qui en lui reste nature (G. MARCEL, Journal, 1914, p. 120). L'injustifiabilité n'est pas seulement la reconnaissance subjective de la contingence absolue de notre être, mais encore celle de l'intériorisation et de la reprise à notre compte de cette contingence (SARTRE, Être et Néant, 1943, p. 542).B. — PSYCHOL. Repliement de l'individu sur lui-même face aux réalités extérieures, pouvant atteindre parfois un caractère pathologique. Synon. autisme, introjection. En toute rigueur, les processus de fuite du réel n'ont rien à voir avec les processus d'intériorisation. À tel point que souvent ils sont une fuite devant la réalité intérieure tout aussi bien que devant la réalité extérieure (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 569).Prononc. : [
], [-
-]. Étymol. et Hist. 1914 (G. MARCEL, loc. cit.). Dér. de intérioriser; suff. -(a)tion. Fréq. abs. littér. : 18.intériorisation [ɛ̃teʀjɔʀizɑsjɔ̃] n. f.❖♦ Didact. ou littér. Le fait d'intérioriser; aptitude mentale à s'isoler du monde extérieur.1 (…) les manifestations extérieures de la conduite (donc le « comportement » au sens strict) et les manifestations internes en tant qu'intériorisation des actions en pensée.J. Piaget, in Logique et Connaissance scientifique, Encycl. Pl., p. 97.2 (…) que se passe-t-il, lorsque, nous détournant toujours plus de l'extérieur, nous descendons vers cet espace imaginaire qui est l'intimité du cœur ? On pourrait supposer que la conscience ici cherche l'inconscience comme son issue (…) Cela n'est pas. Sauf dans la IIIe Élégie où parle l'élémentaire, Rilke éprouve cette intériorisation plutôt comme une transmutation des significations mêmes.M. Blanchot, l'Espace littéraire, p. 179.♦ Psychan. Syn. de introjection.❖CONTR. Extériorisation. 
Encyclopédie Universelle. 2012.